Rien à voir avec la troisième carte du tarot de Marseille. Plutôt avec un épisode imaginaire où Giorgio Moroder, Cerrone, Air et François de Roubaix se retrouveraient coincés ensemble, et ravis, dans une cabine DJ. Fondé par le claviériste Charles de Boisseguin, le quintet parisien découvert sur internet en 2012 aime le disco et les cocktails, les synthés vintage et les sous-entendus coquins, le cinéma d’auteur et les esthétiques kitsch. Du coup: on fond, les singles «Vanille fraise», «Erreur 404» ou l’exquis «Agitation tropicale» insufflent à la pop francophone la légèreté lascive dont elle est trop souvent privée depuis les seventies. Un premier album sexy, Matahari (2018), sous le bras, Sa Majesté est prête à jouer de sa séduction à Montreux.